This paper introduces the Intersectional Life Course Perspective, an innovative theoretical framework first proposed in 2017 (Ferrer et al., 2017) as a means to better understand the structural and institutional forces that shape everyday life experiences of older people at marginal and racialized social locations. As both a theory and research practice, the intersectional life course perspective facilitates the identification and consideration of the mutually reinforcing categories of (1) life events, timing, and structural forces; (2) local and globally linked lives; (3) identities and categories/processes of difference; and (4) domination, agency, and resistance. Consideration of the timing of key life events and the structural forces surrounding them can contribute significantly to our knowledge of how older people understand and experience these events. We transition the intersectional life course from a theoretical framework to an applied methodology through the integration of life story narrative and photovoice data collection methods (Brotman et al., 2020). The use of narrative-photovoice methodology has the potential to fill an important epistemological and methodological gap within social gerontology by enabling older people, who are considered experts on matters concerning their own lives and communities, to name their own experiences and to shape interpretations, including those related to structural oppression and resistance/resilience. In this presentation we operationalize our perspective through our research documenting the lived experiences of immigrant older adults undertaken between 2014-2020. We provide a description of theory, methodology, findings and community-engaged strategies for knowledge exchange to highlight the potential of the intersectional life course perspective.
Based on findings from a study examining the lived experiences and life course impacts of young women caring for a parent or grandparent, this presentation reflects on the benefits of a narrative methodology for eliciting participants’ stories. In the study under discussion, a narrative approach was accompanied by three different data collection methods – social network maps, participant-driven photography, and caregiving timelines – that each captured a distinct temporality of the women’s stories. The narrative approach, and its accompanying forms of data collection, were able to capture the women’s retrospective histories of care, their current lived experiences, as well as their prospective thoughts about the future. This presentation will highlight concrete examples of each data collection method, complemented by excerpts from the women’s stories of care. Ultimately, these methods led to a comprehensive portrait of young women’s care for a parent or grandparent, an area of caregiving research that has been underexamined in Canada.
L’objectif de cette communication est d’identifier et de documenter les enjeux propres à une approche méthodologique narrative menée auprès de « triades » formées de personnes âgées en fin de vie, leur proches et leurs intervenants dans le cadre d’une recherche sur les désirs et possibilités de mourir à domicile. Peu utilisée dans les recherches en sociologie, l’approche narrative au sein de triades est une avenue prometteuse puisqu’elle permettrait d’identifier et d’explorer les dynamiques et arbitrages à l’œuvre dans un processus décisionnel collectif. Toutefois, un tel dispositif soulève plusieurs enjeux méthodologiques et éthiques importants. L’un des enjeux méthodologiques consiste à s’assurer, au sein de chaque triade, de ne pas réaliser des entrevues qui seraient déconnectées les unes des autres, mais bien articulées les unes aux autres. Par quelle personne débuter le processus ? Les entrevues subséquentes devraient-elles être menées à la lumière des propos tenus dans les précédentes ? Au niveau éthique, l’obtention de consentements multiples est impérative. Il est en effet indispensable d’obtenir l’aval de la personne âgée pour effectuer une entrevue avec son proche et son intervenant, tout en garantissant à chacun d’entre eux une totale confidentialité de leur entrevue. La question est alors de savoir si et comment l’on est en mesure de trouver un dispositif qui permette à la fois de garantir « l’étanchéité » des propos entre les participants tout en permettant une intégration optimale des contenus.
Les personnes aînées ayant des incapacités constituent près du quart des personnes âgées de 65 ans et plus au Québec. Vivre avec des incapacités engendre des défis spécifiques pour les aînés qui doivent s’adapter à des obstacles d’accessibilité, qu’ils soient d’ordres physiques ou sociaux. Pourtant, ne correspondant pas aux injonctions sociales en matière de vieillissement en santé, ces personnes sont invisibilisées dans la société. La question de l’accessibilité est de plus en plus présente dans les discours sociopolitiques, mais qu’en est-il vraiment dans le quotidien des personnes aînées ayant des incapacités selon leur point de vue? Adoptant un paradigme constructiviste, le projet de recherche Accès-communauté : un objectif partagé invite les aînés ayant des incapacités à raconter leur expérience d’accès à la ville telle qu’ils la perçoivent. Les deux modalités de collecte de données utilisées leur permettent de se raconter de manières singulières et complémentaires à des interviewers différents. L’entretien individuel est le premier espace dans lequel les participants partagent leur vécu à partir de thèmes proposés par l’interviewer. L’entretien déambulatoire peut contribuer à approfondir certaines histoires ainsi qu’à les ancrer dans des lieux concrets et significatifs pour les personnes. Les contextes des entretiens ayant un impact sur l’expression des participants, il est intéressant de reconnaître l’apport de ces modalités de collecte de données dans la représentation de soi. L’approche narrative utilisée favorise l’expression des personnes qui partagent les expériences les plus significatives pour eux.
Les personnes aînées présentant une DI constituent une nouvelle population qui fait l’objet d’un intérêt grandissant au sein de la communauté scientifique. Certains éléments favorisent un vieillissement réussi comme l’adoption de comportements génératifs, c’est-à-dire tournés vers les générations futures. Les adultes présentant une déficience intellectuelle ont moins d’occasions d’adopter de tels comportements dû à leur situation particulière (p.ex. : isolement social, réseau restreint, peu ont des enfants). Le Digital Storytelling est un processus de création d’une courte vidéo dans laquelle les participants sont amenés à y raconter, en groupe, une histoire, ou une partie de leur vie en vue de créer un héritage concret. Les retombées de l’utilisation du Digital Storytelling sont nombreuses, notamment parce que le processus permet de se réapproprier des événements de vie passés. Pour les personnes qui ont une déficience intellectuelle, un tel processus semble représenter une occasion de révéler une partie de leur vécu, mais aussi, de créer une extension de soi. Le Digital Storytelling comporte une méthodologie particulière qui n’a pas encore été utilisée avec des personnes ayant une déficience intellectuelle, ce qui fera l’objet de la présente étude. Cette présentation vise à présenter la méthodologie qui sera déployée dans le cadre d’une recherche à la maîtrise en travail social. Il est supposé que cette méthodologie permettra de créer un espace de partage et une possibilité de transmission du vécu pour les participants présentant une déficience intellectuelle qui s’engageront dans la démarche.